Au sommet de la porte de Brandebourg à Berlin se trouve le Quadrige.
Il représente un char à quatre chevaux conduit par la déesse de la victoire.
Un monument incontournable de la capitale.
Quadrige de Berlin : sommaire de l’article
- Quadrige de Berlin : un monument de plus de 200 ans
- Une architecture basée sur la mythologie
- Quadrige de Berlin : un symbole volé par la France
- Le monument au temps de la Seconde Guerre mondiale
- Quadrige de Berlin : une reconstruction mouvementée
- Un monument à l’époque actuelle
- Quadrige de Berlin : un renouveau futur
Quadrige de Berlin : un monument de plus de 200 ans
L’histoire du quadrige de Berlin commence en 1793, lorsque la porte de Brandebourg sert de symbole de paix au roi de Prusse Frédéric-Guillaume II.
Le premier quadrige placé sur la porte de Brandebourg après sa construction se composait d’une fine feuille de cuivre travaillée sur un modèle en bois et montée sur un cadre en fer.
Les figures de la déesse et des chevaux se retrouvent ensuite martelées par deux dinandiers de Potsdam, Köhler pour la déesse et Jury pour les chevaux.
Une architecture basée sur la mythologie
On doit la charrette au génie du sculpteur Johann Gottfried Schadow. Schadow avait à l’origine créé l’aurige Eirene qui est la déesse de la paix.
Son corps se présentait nu sous un chiton, un type de sous-vêtement couramment porté dans la Grèce antique.
Les Berlinois n’ont pas apprécié son apparence dénudée. C’est pourquoi, plus tard, on lui a donné une longue robe, une lance avec une couronne de laurier et un aigle romain à l’extrémité.
Quadrige de Berlin : un symbole volé par la France
Quelques années plus tard, le Quadrige se voit pris par Napoléon Bonaparte comme trophée de guerre après sa victoire sur les forces prussiennes lors de la bataille d’Iéna-Auerstedt en 1806.
Jury de Potsdam eu la lourde tâche de démonter le monument.
Emballé dans douze caisses, le butin lourdement endommagé arrive à Paris en mai 1807. En raison de la chute de Napoléon, la sculpture ne s’est jamais trouvée de manière permanente à Paris.
En 1814, après l’occupation de Paris par l’armée prussienne, le Quadrige réapparait aux Tuileries.
La couronne de laurier, l’aigle et la lance se trouvent encore dans la nature. La sculpture présentait tellement de dommages que le gouvernement allemand a dû la restaurer.
Le monument au temps de la Seconde Guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les moulages en plâtre des chevaux originaux et de la déesse se retrouvent aux mains des nazis à titre de précaution.
En raison de contraintes de temps, le char et les étendards restent manquants. Au cours des derniers jours de la Seconde Guerre mondiale, la porte de Brandebourg se retrouve sous le feu des Alliés.
La Victoria et ses symboles de victoire ont complètement disparu, tandis que le char et les deux chevaux se voient réduits en petits morceaux.
Très endommagé, le Quadrige a été démantelé et en grande partie fondu en 1950. La seule partie originale qui a été conservée est la tête du cheval extérieur gauche.
Quadrige de Berlin : une reconstruction mouvementée
La sculpture se voit reconstruite en 1958 en cuivre à partir des moulages réalisés pendant la guerre.
On doit le nouveau Quadrige a la fonderie Hermann Noack située à Steglitz. Lors de la reconstruction, l’entreprise supprime les symboles militaristes.
La croix de fer et l’aigle prussien ont disparu de la pointe de la lance. Le quadrige a retrouvé sa signification première de symbole de paix.
Un monument à l’époque actuelle
Le Quadrige actuel est celui de 1958. Il se retrouve sur la porte de Brandebourg en 1991 après avoir subi des travaux de restauration.
Lors du réveillon du Nouvel An 1989, de nombreuses personnes ont célébré la chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne sur la porte de Brandebourg.
Beaucoup d’entre eux sont montés sur la porte et ont endommagé le Quadrige. La sculpture a été touchée par des feux d’artifice et des bouteilles.
Le Quadrige a été transporté dans les ateliers de l’Office de conservation des monuments de Berlin pour y subir d’importants travaux de restauration.
Au cours de la restauration, la déesse a retrouvé ses symboles : l’aigle prussien et la croix de fer.
Quadrige de Berlin : un renouveau futur
Après le Quadrige original du XVIIIe siècle et sa réplique en cuivre du XXe siècle, tous deux réalisés en feuilles de cuivre, un troisième Quadrige rejoint Berlin, cette fois-ci en plâtre.
La reconstruction se base sur les moulages en plâtre utilisés pour créer la réplique en cuivre du Quadrige original dans les années 1950.
Les moules négatifs originaux, qui ont été pris pendant la guerre, ont été perdus depuis. Les moules positifs, en revanche, ont été stockés dans divers dépôts berlinois au fil des ans et sont maintenant rassemblés dans un atelier ouvert au Mémorial du mur de Berlin.
Le Quadrige de Berlin est une pièce maitresse qui se dresse fièrement devant les touristes. Lors de votre visite, je vous conseille de vous rendre sur place et découvrir toute la puissance que dégage cette œuvre.
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