Le Nikolaikirche se situe au cœur de Berlin.
Attenant à une église de la ville, c’est un endroit que je vous conseille de visiter.
Aujourd’hui, je vous emmène à la découverte de ce lieu exceptionnel.
Nikolaikirche : sommaire de l’article
Nikolaikirche : en bref
Le Museum Nikolaikirche, ou musée de l’église Saint-Nicolas, est la plus ancienne église conservée à Berlin, qui sert aujourd’hui de musée explorant l’histoire et la culture de l’église et de sa communauté.
L’église Saint-Nicolas est aussi ancienne que Berlin. Construite au début du XIIIe siècle, elle apparait dans le paysage urbain à l’époque où la ville n’était qu’un petit village.
La plupart des Berlinois du Moyen Âge étaient des catholiques pratiquants, dont la vie était contrôlée par l’Église.
Une petite église en bois
Les historiens supposent généralement qu’une église en bois plus petite existait sur ce site avant la structure du 13ᵉ siècle.
Le bâtiment en bois a été érigé par les premiers colons marchands le long de ce tronçon de la Spree.
Les fouilles menées dans les années 1950 ont révélé la conception romane originale de l’église. Celle-ci a connu de nombreuses modifications au cours des siècles.
Il s’agissait d’une grande basilique à toit plat, avec trois nefs, un transept et de grandes colonnes carrées qui soutenaient le lourd plafond voûté.
Les tours gothiques pointues en cuivre ont été ajoutées au XIXe siècle. L’église a été dédiée à trois saints des premiers temps de la chrétienté :
- Nicolas de Myre
- Catherine d’Alexandrie
- Martin de Tours
Nicolas était le saint patron des marchands et des marins. Son patronage reflète donc l’importance du commerce fluvial pour la population médiévale de Berlin.
Nikolaikirche : un tournant dans l’histoire de la ville
En 1517, un moine nommé Martin Luther a exposé ses objections au catholicisme tel qu’il était organisé et pratiqué, sur la porte d’une église à Wittenberg, à seulement 100 kilomètres au sud-ouest de Berlin.
Luther mettait en cause les pratiques de contrôle et d’extorsion de l’Église catholique, en particulier l’achat et la vente d’indulgences, qui permettaient d’acheter le pardon en faisant un don à l’Église.
En 1521, la réforme commençait à se répandre rapidement dans le nord de l’Europe, mais le Brandebourg et l’église Saint-Nicolas n’ont adopté officiellement le protestantisme qu’en 1539.
Joachim II de Brandebourg avait juré à son père de rester catholique. Après la mort de ce dernier en 1535, il devint rapidement réformateur.
Les Berlinois semblent avoir eu un intérêt initial plutôt modéré dans ce nouveau courant, en partie parce que l’Église l’a réprimée avec succès.
Des plans évités de justesse lors de la Seconde Guerre mondiale
En 1938, Saint-Nicolas a servi sa communauté religieuse pour la dernière fois. Un an plus tôt, les nazis avaient annoncé leur intention de remplacer l’église par un musée.
Le musée n’a jamais été construit, mais Saint-Nicolas reste aujourd’hui une salle de concert. Ce quartier, Nikolaiviertel, était devenu moins résidentiel et la population qui fréquentait l’église avait donc diminué.
Ses paroissiens ont déménagé près de l’Alexanderplatz, près de l’église Sainte-Marie.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’église a été si gravement endommagée que ses voûtes et ses piliers nord se sont effondrés en 1949.
Les autorités laïques de l’Allemagne de l’Est n’ont pas considéré la réparation de l’église comme une priorité, négligeant l’édifice dans son état de ruine jusque dans les années 1980.
Nikolaikirche : un renouveau bien mérité
Le gouvernement a utilisé d’anciens plans architecturaux pour redonner à l’église sa splendeur d’antan, dans le cadre du projet de réaménagement du Nikolaiviertel.
L’église a rouvert ses portes en 1987, mais elle reste laïque. Aujourd’hui, l’ancienne église Saint-Nicolas abrite un musée qui explore l’histoire et la culture de l’église.
La Nikolaikirche reste un endroit merveilleux à découvrir à Berlin. Lors de votre séjour, vous pourrez chercher ce petit endroit caché en ville et profiter d’un moment unique pour découvrir le musée et l’église adjacente.
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