L’hôpital de Beelitz-Heilstätten est un lieu abandonné très célèbre à Berlin.

Lors de votre séjour, vous pourrez découvrir :

• Des salles d’opération
• Des bâtiments laissés à l’abandon
• Une part d’histoire de la ville

Mais le lieu n’est pas seulement un endroit que vous pouvez visiter.

Pour découvrir l’histoire que Beelitz-Heilstätten cache, je vous conseille de lire cet article.

Beelitz-Heilstätten : sommaire de l’article

Beelitz-Heilstätten : une ambiance particulière

L’odeur de désinfectant flotte encore dans les salles d’opération, s’infiltrant dans les couloirs aérés, une odeur caustique qui contraste fortement avec les douces palettes de vieille peinture qui s’écaille sur les murs et les cadres de fenêtres fantastiques.

Les couloirs carrelés et poussiéreux de Beelitz sont vraiment très beaux, et l’abondance des couleurs fanées et des nuances subtiles en font un rêve pour les photographes.

Ce n’est pas tout à fait abandonné, mais le reste du site, qui abritait autrefois plus de 60 bâtiments, se trouve à différents stades de délabrement ou de préservation.

Une longue histoire

Son histoire commence en 1898, lorsque la caisse d’assurance maladie de Berlin achète environ 140 hectares pour y construire un sanatorium pour tuberculeux et une maison de retraite.

Le nouveau centre de traitement, d’une capacité de 600 lits, a ouvert ses portes au début de l’année 1902. Il comprenait des installations séparées pour les hommes et les femmes.

Il se voit agrandi au cours des années suivantes pour répondre aux besoins de la population malade de Berlin, mais tous les patients ont été expulsés le 3 août 1914, peu après le début de la guerre, lorsque la Croix-Rouge l’a repris et a mis 1 525 lits à la disposition des nouveaux patients.

Hitler a été l’un des 12 586 patients traités ici pendant la guerre. Il réussit à passer près de deux mois à Beelitz, jusqu’en décembre 1916.

Beelitz-Heilstätten : un lieu important durant la Seconde Guerre mondiale

Lors de la guerre suivante, l’hôpital se voit à nouveau réquisitionné pour soigner les soldats blessés. Bien entendu, Hitler était alors un personnage important et indirectement responsable de l’envoi de nouveaux patients sur son ancien terrain de jeu.

Les Russes ont pris le relais après la guerre, comme ils en ont l’habitude. L’Armée rouge s’est emparée de tout ce qui pouvait l’être.

Beelitz est devenu le plus grand hôpital militaire soviétique en dehors de l’URSS et les Russes n’étaient pas non plus très enthousiastes à l’idée de le laisser aux Allemands. Ils ne l’ont quitté qu’en 1994.

Un endroit entouré d’histoires sordides

Les choses ont dérapé quelques années auparavant, lorsque la « Bête de Beelitz » était en liberté.

Il a assassiné cinq femmes et un bébé entre 1989 et 1991, et a tenté d’en tuer au moins trois autres.

Il s’agissait de Wolfgang Schmidt, un ancien employé de la police, qui aurait dû être arrêté bien plus tôt sans l’incompétence de ses anciens collègues.

L’une des victimes était l’épouse d’un médecin russe travaillant à Beelitz. Schmidt était très grand et avait un penchant pour les sous-vêtements féminins roses.

Parfois, il les laissait sur les lieux du crime. Il a finalement été arrêté lorsque deux joggeurs l’ont trouvé en train de se masturber en portant des vêtements féminins dans la forêt.

Aujourd’hui, le lieu est plus calme et accueille de nombreux amateurs de vieilles bâtisses remplies d’histoires. Un lieu à découvrir si vous passez un peu de temps sur Berlin !

Le quartier de Karlhost joue un rôle important à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Dans cet article, je vous parle de ce lieu en détail ainsi que des événements qui s’y sont déroulés.

Karlhost : sommaire de l’article

Karlhost : le théâtre de la reddition

Dans la nuit du 8 mai 1945, les représentants des Alliés victorieux ont finalement reçu la reddition officielle des forces armées de l’Allemagne nazie, dans une ancienne cantine d’officiers de l’armée, à Karlshorst, dans la banlieue de Berlin.

Trois représentants des services armés de l’Oberkommando der Wehrmacht étaient arrivés plus tôt dans la journée.

Lorsqu’ils furent enfin réunis par les représentants alliés à 22 heures, ils entamèrent plus de deux heures de délibérations. La capitulation est finalement signée le 9 mai.

Un traité de paix signé après la mort du dictateur

Cette rencontre a lieu six jours seulement après la fin de la bataille de Berlin, le 2 mai 1945. On y retrouve le commandant de la zone de défense de Berlin, Helmuth Weidlinge et le général soviétique Tchouïkov.

Le chef de l’Allemagne nazie, Adolf Hitler, qui avait mis fin à ses jours dans son Führerbunker le 30 avril, était absent de tous ces événements.

L’absence d’Hitler ne sera pas le seul détail remarquable de cet événement historique capital. En effet, aucune des personnalités notoires du parti nazi ne participera au processus de reddition.

Karlhost : la réunion des différents chefs militaires

Sur place, ce sont les chefs militaires qui ont eu la responsabilité de signer le traité. Ainsi, les débats ont eu lieu entre :

• Le maréchal Wilhelm Keitel, chef de l’état-major général des forces armées allemandes
• Le général amiral Hans-Georg von Friedeburg, commandant en chef de la marine allemande
• Le colonel général Hans-Jürgen Stumpff, représentant de l’armée de l’air allemande

Leur arrivée plus tôt dans la journée, en provenance de Flensburg, n’était pas seulement due à l’emplacement des restes du gouvernement nazi, dirigé par l’amiral de la marine Karl Dönitz.

Mais aussi parce que la capitulation des forces nazies à Karlshorst le 8 mai 1945 n’était pas la première fois qu’un instrument de capitulation était signé entre les Alliés et les forces nazies pour mettre fin à la guerre en Europe.

Des responsabilités données à des représentants militaires allemands

Les trois hommes convoqués à Karlshorst pour ratifier cet accord étaient considérés comme des officiers disposant d’un véritable pouvoir de commandement sur l’armée allemande.

Après avoir atterri à l’aéroport de Tempelhof, au sud de Berlin, la délégation allemande est passée devant le site de la capitulation de la capitale nazie avant d’arriver à Karlshorst.

La cérémonie de signature durera environ 45 minutes et se déroulera sous les drapeaux des quatre puissances victorieuses :

• Grande-Bretagne
• États-Unis
• Union soviétique
• France

Karlhost : un lieu partitionné en plusieurs zones

Après la partition de Berlin en quatre zones d’occupation, Karlshorst et cette ancienne école de pionniers sont passés sous contrôle soviétique.

Cette dernière servira de siège à l’administration militaire soviétique jusqu’en 1949. En 1967, à l’occasion du 50ᵉ anniversaire de la révolution d’Octobre, un Musée de la capitulation inconditionnelle de l’Allemagne fasciste pendant la Grande Guerre patriotique 1941-45 a été ouvert dans le bâtiment.

Initialement destiné aux membres des forces armées soviétiques, il a finalement ouvert ses portes aux visiteurs civils.

Un musée à ne pas rater lors de votre visite de Berlin

Sous sa forme actuelle, le Deutsch-Russisches Museum remonte aux années 1990 et à l’accord conclu par les forces armées soviétiques pour quitter l’Allemagne en 1994.

Il a donc été l’occasion de redonner au musée sa vocation de collaboration entre les institutions allemandes et russes.

Des représentants de cinq musées russes et de cinq musées allemands siègent au conseil consultatif scientifique du musée et sont responsables de la refonte et de la restructuration du musée.

L’ancien mess des officiers de l’armée utilisé pour la reddition de 1945 se présente comme la pièce maîtresse du musée.

D’autres sections détaillent les différents aspects de la guerre la plus brutale que les puissances européennes aient jamais menée l’une contre l’autre.

Karlhost est un lieu important de Berlin qui possède une histoire forte. Lors de votre séjour, je vous conseille d’y faire un tour et de découvrir l’un des lieux chargés d’histoire de la capitale allemande.

L’un des éléments clés du système politique allemand est le Bundesrat.

Celui-ci joue un rôle essentiel dans le processus législatif.

Aujourd’hui, Bonjour Berlin vous propose d’en apprendre plus sur ce groupe politique et son impact sur le pays.

Bundesrat à Berlin : sommaire de l’article

Bundesrat à Berlin : qu’est-ce que c’est ?

Le Bundesrat, également connu sous le nom de Conseil fédéral, est la chambre haute du Parlement allemand.

Il représente les intérêts des 16 États fédéraux et agit en tant qu’organe constitutionnel pour assurer le bon fonctionnement de la législation et de l’élaboration des politiques en Allemagne.

Le Bundesrat est composé de représentants nommés par les gouvernements des États fédéraux.

Chaque État dispose d’un nombre de voix variable en fonction de sa population, les grands États ayant plus de voix que les petits.

Le nombre de voix varie de trois à six, ce qui donne un total de 69 voix. Ce système garantit que les voix de tous les États sont prises en compte, ce qui empêche les grands États d’exercer une influence excessive.

Des responsabilités nationales

Le Bundesrat joue un rôle crucial dans le processus législatif, en particulier dans la mise en œuvre des lois fédérales.

C’est un organe indispensable qui peut opposer son veto aux propositions législatives du Bundestag.

Il peut aussi proposer des amendements aux projets de loi afin de s’assurer que les intérêts de l’État soient pris en compte.

Bundesrat à Berlin : un rassemblement qui offre un équilibre au pays

L’un des pouvoirs les plus importants du Bundesrat réside dans sa capacité à bloquer la législation proposée par le Bundestag.

Si le Bundesrat rejette une loi fédérale, celle-ci n’entrera pas en vigueur à moins que le Bundestag ne la modifie pour répondre aux préoccupations du Bundesrat ou que le Bundestag ne passe outre au Bundesrat à la majorité des deux tiers.

Ce système garantit que les lois font l’objet de délibérations approfondies. Elles sont façonnées de manière à refléter les intérêts et les besoins des États fédéraux.

Ce système d’équilibre des pouvoirs empêche un parti politique ou une institution de dominer le processus législatif.

Il encourage la collaboration et le compromis entre le gouvernement fédéral et les États, ce qui favorise un processus décisionnel plus inclusif et plus équitable.

Quelle est son influence sur l’Allemagne ?

L’influence du Bundesrat va au-delà de ses compétences législatives. Il sert de plate-forme pour la coopération et la coordination intergouvernementales entre les États fédéraux.

Par le biais du consentement unanime de ses membres, le Bundesrat représente les intérêts collectifs des États fédérés et fait part de leurs préoccupations au gouvernement fédéral.

En outre, comme le Bundesrat participe à la nomination des juges, il veille à ce que le pouvoir judiciaire reste indépendant et impartial. Cela soutient l’État de droit et renforce le tissu démocratique du pays.

Une institution indispensable

Le Bundesrat est une institution essentielle du système politique allemand. Il défend les intérêts des Länder et exerce un contrôle crucial sur le gouvernement fédéral.

Son pouvoir de bloquer la législation et de proposer des amendements garantit que les lois reflètent les divers besoins et priorités des États.

Par sa composition, le Bundesrat incarne l’esprit du fédéralisme, en favorisant la collaboration et la recherche du consensus. En jouant un rôle important dans l’élaboration de la législation, le Bundesrat incarne les principes de la démocratie.

En vous promenant dans Berlin, vous avez peut-être remarqué de drôles de symboles connus sous le nom d’Ampelmann.

Aujourd’hui, Bonjour Berlin vous propose de partir à la découverte de ce symbole de la capitale allemande.

Ampelmann à Berlin : sommaire de l’article

Amplemann à Berlin : les débuts d’une icône

Créé en octobre 1961, il apparait quelques mois seulement après l’édification du mur. Celui-ci se présente en réponse au discours grandissant sur le taux particulièrement élevé d’accidents de la circulation.

De nombreux spécialistes de la circulation se sont penchés sur les problèmes quotidiens à Berlin. C’est à cette époque que les premiers feux piétons arrivent en RDA.

Jusqu’alors, il n’y avait que des feux pour les véhicules, mais rien pour les piétons. L’Ampelmann a été conçu comme tel, gros et mignon, pour attirer l’attention des piétons malvoyants, mais aussi parce que les usagers de la route ont tendance à réagir plus rapidement.

Un design très apprécié

Apparemment, les créateurs du logo ont d’abord eu des difficultés à coiffer l’Ampelmann.  Cependant, avec le temps, L’Ampelmann était aimé de tous. À tel point qu’en 1982, un réalisateur nommé Friedrich Rochow a commencé à les faire, jouer le rôle d’anges gardiens dans ses films sur la sécurité routière destinés aux enfants.

Sous sa forme animée, l’Ampelmann prodiguait des conseils dans les situations dangereuses. Les enfants recevaient même des badges et des porte-clés Ampelmann lorsqu’ils faisaient preuve de bonnes connaissances en matière de sécurité routière.

Comment il a survécu à la fin de la guerre froide ?

Lorsque le pays a été réunifié et que Berlin est redevenue la capitale, de nombreux représentants de la vie est-allemande ont commencé à disparaître.

Le gouvernement réunifié a décidé de remplacer l’Ampelmann par son cousin plus sérieux et plus svelte, l’homme des feux de circulation de l’ouest.

En 1996, un designer industriel du nom de Heckhausen a adopté les petits bonshommes. Il a commencé à fabriquer des lampes à partir des feux de signalisation.

Les médias ont eu vent de l’affaire et les anciens Allemands de l’Est ont réalisé qu’ils ne voulaient pas vraiment éradiquer tous les symboles restants de la vie quotidienne est-allemande.

Amplemann à Berlin : un symbole sauvé de justesse

Bien sûr, les anciens Allemands de l’Est voulaient se débarrasser de beaucoup de choses en RDA, mais l’Ampelmann n’était pas l’une d’entre elles.

L’Allemagne étant ce qu’elle est, un comité de protection de l’Ampelmann a été mis en place et il a été protégé.

Aujourd’hui, l’Ampelmann est surtout présent sur les routes secondaires et dans les rues municipales.

Conformément à la directive sur la signalisation routière, vous ne pouvez pas le trouver sur les routes principales.

Dans les anciennes villes d’Allemagne de l’Ouest, il existe même des routes où l’on trouve l’Ampelmann.

Lors de votre visite de Berlin, vous pourriez retrouver ce petit personnage un peu partout en ville, même dans les boutiques souvenirs. Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à consulter cette page sur le sujet !

La ligne de métro U7 à Berlin est un incontournable si vous utilisez les transports en commun de la ville.

Pour Bonjour Berlin, je vous en parle.

U7 à Berlin : sommaire de l’article

U7 à Berlin : en bref

Lorsque la ligne U7 a été achevée en 1984, c’était la plus longue ligne de métro de Berlin-Ouest. Elle comptait le plus grand nombre de stations.

Nombre de ces stations, construites à une époque où la moitié ouest de la ville nouvellement divisée tentait de redéfinir sa propre identité urbaine, offraient une extraordinaire toile vierge pour l’invention typographique.

Aujourd’hui, un voyage dans l’une ou l’autre direction offre non seulement une merveilleuse histoire de la création de la ligne elle-même, mais aussi un voyage au cœur d’une ville qui n’existe plus.

Une ligne installée depuis presque 100 ans

La première partie de ce qui deviendra plus tard l’U7 a été construite dans les années 1920. Mais ce n’est qu’au milieu des années 1960 qu’elle est devenue une ligne à part entière.

En 1966, la BVG a redessiné toutes les lignes de l’U-Bahn, remplaçant les anciennes lettres par un nouveau système de numéros.

La ligne U7 était officiellement née. Au cours des dix-huit années suivantes, la ligne a été prolongée dans les deux sens, à raison de quelques nouvelles stations à la fois.

Une fois achevée, elle s’étendait sur 32 km et desservait une quarantaine de stations, y compris des correspondances avec toutes les autres lignes de l’U-Bahn.

U7 à Berlin : une ligne atypique

Les phases de construction de l’U7 sont clairement visibles dans la typographie des stations. Dans la section la plus ancienne de la ligne, entre Mehringdamm et Grenzallee, on trouve un mélange de styles et de matériaux.

Des tuiles peintes de Hermannplatz aux panneaux plus récemment modernisés de la Gneisenaustraße, la ligne est riche en couleurs.

Si vous voyagez vers l’ouest à partir de Mehringdamm, vous rencontrez une série de stations. Elles ont été construites entre 1966 et 1971. On peut retrouver une typographie uniforme qui varie en raison de son insertion dans des carreaux de couleurs différentes.

Le même style de panneau de gare peut également être observé à l’extrémité sud-est de la ligne, construite à la même époque.

Une ligne remise au goût du jour

La nostalgie, cependant, est rarement prise en compte dans les plans de rénovation. Un certain nombre de stations ont subi des changements de style.

Halemweg et Bismarckstraße ont toutes deux été décapées. Yorckstraße a perdu ses magnifiques tuiles orange. Enfin, Adenauerplatz a souffert de la suppression de ses panneaux géants emblématiques.

U7 à Berlin : des stations mises à jour

Les nouveaux noms des stations Jakob-Kaiser-Platz, installés à la toute fin de l’année 2016, semblent presque trop calmes après le psychédélisme de Mierendorffplatz et Jungfernheide.

Les lettres en acier inoxydable des panneaux suspendus installés entre les deux voies à Mehringdamm ne sont pas totalement dépourvues de valeur esthétique.

Le U7 n’est pas plus à l’abri du changement que n’importe quel autre élément urbain. En fait, le changement a déjà commencé.

On peut notamment compter sur de nouveaux panneaux de quai à la Bismarckstraße. Ils ne sont pas aussi beaux que les originaux aujourd’hui disparus.

Dans vingt-cinq ans, l’U7 aura peut-être été divisée et renumérotée, et toutes nos stations rebaptisées. Quoi qu’il en soit, ce lieu reste un endroit emblématique de Berlin et vous ne pourrez pas passer à côté lors de votre séjour sur place !

Le Reichstag est un bâtiment politique qui existe depuis très longtemps à Berlin.

Dans cet article, je reviens avec vous sur les différentes époques du bâtiment.

Reichstag : sommaire de l’article

Reichstag : le bâtiment à notre époque

Le mot allemand Reichstag signifie « Parlement impérial ». Il désigne également une série historique d’organes de gouvernement du royaume allemand et l’ancien organe législatif prussien.

Toutefois, le terme est souvent utilisé pour désigner le bâtiment dans lequel le Reichstag s’est réuni pendant de nombreuses années.

Aujourd’hui, le bâtiment abrite le Bundestag, mais il a conservé le nom traditionnel de Reichstag.

La plupart des gens, s’ils connaissent un tant soit peu le Reichstag, l’associent à l’ère nazie et à la République de Weimar.

Mais le bâtiment du Parlement allemand a une longue et fascinante histoire. Elle reflète la lutte entre le monarchisme et la démocratie en Allemagne même.

Les débuts du Reichstag

Il y a eu trois Reichstage différentes. La première était en fait une série d’organes de gouvernement différents qui faisaient partie du Saint Empire romain germanique, à partir de l’époque de Charlemagne.

Ce n’est qu’en 1489 que l’organe de gouvernement a été officialisé et a reçu le nom de Reichstag.

Le Reichstag se réunissait occasionnellement dans différentes villes jusqu’en 1663, date à laquelle le Immerwährende a été établi à Ratisbonne.

Un deuxième âge plus mouvementé

Le deuxième Reichstag a été créé après une période de jachère allant de la chute de l’ancien empire en 1806 à la création de la Confédération de l’Allemagne du Nord en 1867.

Le premier siège du Reichstag à Berlin se trouvait dans la Preußische Herrenhaus. Il abrite aujourd’hui le Bundesrat.

Tempelhofer Feld : un nouveau bâtiment à partir de 1871

Le nouveau bâtiment du Reichstag, conçu par Paul Wallot, comprenait des chambres pour le Reichstag et le Bundesrat.

Pour l’époque, le nouveau bâtiment était à la pointe de la technologie. Il disposait d’un chauffage central à température contrôlée, de sa propre centrale électrique, de téléphones, de toilettes avec eau courante et de fenêtres à double vitrage.

Il y avait également des salles de lecture, des salles de conférence et une bibliothèque. La seule grande lacune était le manque d’espace de bureau pour les législateurs.

Une troisième ère après la Première Guerre mondiale

La troisième incarnation a été une courte parenthèse, historiquement parlant, après le désastre de la Première Guerre mondiale et l’effondrement de la monarchie.

Connue sous le nom de République de Weimar, cette tentative allemande d’instaurer une véritable République démocratique a échoué pour diverses raisons, notamment des problèmes politiques et économiques.

En 1933, quatre semaines seulement après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, dans la nuit du 27 février, le bâtiment a été presque entièrement détruit par un incendie d’origine inconnue.

L’incendie donne aux nazis une excuse pour mettre le Reichstag en sommeil, en invoquant des mesures de sécurité nationale anticommunistes.

Tempelhofer Feld : un grand retour en 1955

En 1955, le Bundestag allemand a décidé que la structure devait être préservée. Un concours d’architecture a été organisé pour la rénovation du bâtiment.

L’architecte Paul Baumgarten a conçu la reconstruction qui a eu lieu de 1961 à 1964, mais le bâtiment est resté pratiquement inutilisé jusqu’à la réunification de l’Allemagne.

Au cours de l’été 1995, à la suite des travaux préliminaires de rénovation, les artistes écologistes Christo et Jeanne-Claude ont enveloppé le bâtiment d’une épaisse toile de polypropylène tissée de couleur argentée avec une surface en aluminium.

Aujourd’hui, vous pouvez retrouver une coupole au sommet de l’édifice. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, je vous conseille de lire l’article que j’ai consacré à cet élément incroyable du Reichstag.

Le Reichstag est un incontournable lorsque vous visitez Berlin. Lors de votre séjour, vous pouvez découvrir l’une des merveilles de la ville ayant connu différentes histoires au cours du temps.